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JeffersonModérateur
Mad hatter but great father
Jefferson
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Moment d'arrivée : Il passait du temps avec sa fille et était avec elle depuis des années

Il en était sûr. Certain. Persuadé. Dans le plus profond de ses tripes. Quelqu’un le suivait. Quelqu’un qui en avait après lui, forcément.
Ce n’était pas juste la paranoïa, ou la folie constante qui le guettait.
Non. Pas du tout voyons. Paaas du tout. Il était certain que depuis quelques minutes, il était suivi. Jefferson en aurait mangé un chapeau, tellement il le savait.
Et probablement qu’il l’aurait vraiment fait pour se le prouver mentalement, s’il avait eut un chapeau dans les mains.

Pauvre homme au cerveau en pagaille.

Dans tous les cas, il était prudent. Il devait semer celui ou celle qui était à ses trousses. Peu importe ce que cette personne lui voulait. Cela n’avait pas d’importance.
Ce qui en avait, par contre, c’était qu’il n’aimait pas ça.
Jefferson voulait la paix et la tranquilité, et retrouver Grace.
Mais là, au delà de ne pas savoir où était sa fille, il y avait quelqu’un qui le suivait.

Cela virait à l’obsession.

En vérité, cela pouvait tout à fait être juste un pauvre bougre qui n’avait rien demandé et qui prenait le même chemin que l’ex chapelier.
Mais ça, Jefferson n’arrivait pas à l’envisager.

La folie était maitresse de sa tête, et donc, il avança plus vite.
Mais la sensation restait, durait. Il se trouvait dans un monde où la magie était possible.
Il y avait donc peut-être quelqu’un à ses trousses, magiquement équipé.
C’était encore plus terrible.

Il devait trouver un plan B au cas où semer son poursuiveur n’était pas possible.
Réfléchissant vite.
Il attrapa la première personne qu’il trouva et su ce qu’il devait faire. Ou du moins, c’était tordu, mais il lui fit un large sourire, comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde.
Au moins, il n’était plus seul.

- Heeeeey... ....Truuuuc. Ca fait longtemps qu’on s’est pas vu ! Toi ici ! Quelle merveilleuse surprise !
Geralt de RivModérateur
Papa Graou Graou
Geralt de Riv
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Moment d'arrivée : Peut après sa réconciliation avec Yennefer à Skellig
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Situation : De en couple à c'est compliqué, dépendant de l'humeur de Yen et de mes bétises :p


Follow me into my madness



Enfin. Enfin une journée de repos après plusieurs journées épuisantes à la caserne. Entre les chats dans les arbres et le renard chelou qui fout le feu au Lost People, autant dire que le repos tant attendu et espéré fait du bien. D’autant plus qu’aujourd’hui, Howard n’est pas là, il est d’astreinte.

Seul au réveil, autant dire que je me suis vite ennuyé. Après la douche, le café noir  bien sérré et avoir remit des croquettes, de l’eau et changé la litière de Mistinguett, je décide de sortir arpenter un peu les rue d’Evertone, à la recherche de Yen, Ciri ou peut-être même Jaskier. Oui oui, j’en suis à ce point là.

Ah, et puis, tant que j’y suis, je vais en profiter aussi pour trouver une animalerie. Depuis le temps que je me sens un peu seul, même si Mistinguett est adorable, ce n’est pas mon chat. Et je doute très sincèrement qu’Howard soit très heureux si je commençais à me comporter avec son potit chat comme si c’était le mien.

En tout cas, c'était mon plan au départ. Plan qui, manifestement, était voué à tomber à l’eau. En effet, au détour d’un croisement, je me fait accoster par un type un peu chelou, qui fait mine de me connaître. Très convainquant en m’appelant Truc…  Enfin, peu importe, le fait est qu’il me paraît soit inquiet et surveillé, soit en pleine crise de paranoïa.

Ou alors, sous Fisctech, pour peu que cette substance existe ici, je ne saurais le dire

Bon, je dois bien avouer, sa tête me dit vaguement quelque chose, et je ne peux nier que le pompier en moi a pris le dessus. C’est fou comme changer de métier peut influencer les réactions… Aussi je me suis entendu répondre machinalement :  

«Hey salut, tu vas bien ? Effectivement, je ne m’attendais pas à te voir ici. Qu’est ce que tu deviens mon vieux ? Depuis le temps… Toujours vendeur de chaussures pour unijambiste ? Ou tu t’es enfin reconverti dans le domaine dont tu m’as parlé la dernière fois… C’était quoi déjà… ?»


J’essaye de prendre une mine confiante, un léger sourir en coin, en attendant une réponse, afin de mieux appréhender l'hurluberlu devant moi.


©Saya Kung
JeffersonModérateur
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Jefferson
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(Désolé du retaaard)

Le type joua dans le jeu de Jefferson.
Jefferson eut une moue surprise. Ah tiens. Il existait des gens intelligents ici.
Plus que ça, Jefferson se dit que peu importe qui le suivait, maintenant il n’était plus seul. Et vu la gueule du type qu’il avait abordé, il n’avait pas grand chose à craindre.
Ce type semblait s’être battu contre une famille d’ours, et d’avoir remporté tous les combats, sans faire le mort une seule fois.

Jefferson manqua d’exploser de rire, quand il entendit le jeu de l’autre. C’était mieux que rien, et il esquissa un large sourire.
Ca lui allait, de vendre des chaussures pour unijambiste. C’était mieux que chapelier pour personne, dans un pays où tout le monde perdait sa tête.

- Chapelier pour têtes coupées, précisa-t-il d’ailleurs, avec un large sourire.

Jouer le jeu, ce n’était pas le plus difficile pour un type qui avait passé une grande partie de sa vie à escroquer les autres.

En même temps qu’il disait ça, il l’emmenait lentement avec lui, dieu sais où, lui même, ne savait pas. Jefferson voulait juste avancer, et faire en sorte de ne pas regarder derrière lui.
Pas encore.
Le temps de faire diversion définitivement.

- Et tu sais, ça va, ça va, je m’en sors pas trop mal, mais ma reconversion a été avortée par le manque de clients. Et toi ? La famille, tout ça…. Ta soeur se porte bien ?

Aucune idée de si ce type avait une soeur, mais vu qu’il était décidé de jouer le jeu…

- T’allais où comme ça ? Je peux peut-être t’accompagner, j’ai pas grand chose à faire.

Ca faisait type collant, mais une fois qu’il serait en sécurité, il laisserait ce grand garçon tranquille.

- En tout cas, je te suis !
Geralt de RivModérateur
Papa Graou Graou
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(A retard, retard et demi, sorry ^^")


Décidément, plus la conversation avançait, plus je me demandais si je me suis fait aborder par un fou, un possédé ou quelqu’un qui avait besoin d’aide et qui essayait de se faire comprendre d’une manière ou d’une autre. Peut-être les trois à la fois, ceci dit. Quoi qu’il en soit, en tant que sapeur-pompier et sorceleur reconverti, je ne pouvais pas laisser une âme dans le besoin. d’une part parce que c’est dangereux pour lui et pour les autres, et d’autre part, ça fait aussi partie de mon métier. Je vais tâcher de profiter du chemin pour me faire une meilleure idée sur l'état mental de l’homme, afin de décider concrètement vers qui je vais devoir le rediriger.  Pompier, oui, mais pas psy…

Un chapelier pour tête coupée hein… Le service psychiatrique semble déjà se profiler à l’horizon, mais ne tirons pas trop vite sur l’ambulance, continuons à jouer le jeu afin d’en apprendre plus…


«Oh moi, tu sais, tout va bien. J’ai dut arrêter ma précédente activité de chasseur de vermines; pour la même raison que toi, manque de clientèle… je me suis aussi reconverti pour le coup, pour le moment je suis sapeur pompier professionnel, et je dois bien avouer que ça me plait énormément. pour ma sœur, laquelle ? La grande est malheureusement morte il y a peu; un tragique accident, elle a trébuché sur son chat, et ses cogner la tête contre une saucisse trop cuite. La plus jeune a dû se reconvertir. Suite à l’augmentation des prix du blé, les pâtes ont, elles aussi, augmentées… Elle ne pouvait plus se payer les spaghettis nécessaires à son tricot de spaghettis bolognaise…  Alors, maintenant elle forge des clous de sol et des clous de plafond. »

Je laisse alors passer un petit  blanc avant de reprendre :

«Et toi, la famille ? Ta fille, ton grand-oncle … ? Euh la, en fait, j’allais acheter un nouveau lit pour mon furet et une gamelle pour mon colloc, ou l’inverse, je sais plus… Mais puisque tu es la, profitons-en; que dirais-tu d’un café ? A moins que ne préfère le thé ? Je t’avoue ne jamais l’avoir retenu…»

Dans un cas comme dans l’autre, les établissements qui servent ces boissons ne sont pas juste à côté de notre emplacement, ça me laisse donc d’autant plus de temps pour l’analyser. De plus, juste pour être sur, je vais m'apprêter à lancer un signe d’Axii, histoire de le calmer en cas de problème. Reste à voir comment notre nouvelle connaissance va réagir à ce gloubiboulga que je viens de lui sortir…


©Saya Kung
JeffersonModérateur
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Jefferson
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(On est propre si on est tous les deux en retard à chaque fois. On va s’prendre pour le lapin blanc bientôt Very Happy (bon là j’suis pas en “retard” mais :’D)

Il prenait plaisir à écouter, sans en avoir vraiment conscience. Peut-être parce que la folie le guettait. Peut-être puisque plus que la paranoïa, il y avait tout le reste.
Mais il écoutait et remerciait presque intérieurement ce type, qui faisait exprès de rentrer dans son jeu.
Au moins c’était plaisant.
Jefferson manqua de glousser pour la sœur qui avait trébuché sur son chat, et sur le sujet de l’inflation qui avait amené à la forgerie.

Tout cela n’avait aucun sens, c’est vrai.
Mais qu’est-ce que c’était drôle !
Sois ce type était complètement dingue, sois, il jouait très bien la comédie, sois il se foutait de sa poire et rentrait un poil trop dans son délire.
L'ex chapelier n’était pas sûr exactement de quelle était la véritable solution.

-Oh, tiens, comment va ton furet ? Et tu sais bien, que pour moi, c’est le thé et uniquement le thé.

Le café. Une horreur. Qui avait osé inventer ce breuvage immonde qui sentait mauvais et n’avait aucune variété de goût. Certains diront que Jefferson était de mauvaise foi. Probablement. Mais le thé était sa vie, souvent.

- Et la famille ça va.

Pourtant, à cette phrase, il sembla s’assombrir. Décidément, il n’oubliait pas qu’il ignorait où se trouvait sa fille. Et il ne rentra même pas plus dans une délire, ou un détail en plus. Là-dessus, il ne dit rien.

- En vrai, je suis vraiment content de te retrouver pour aller boire un thé ! Ou aller acheter un lit à ton furet et une laisse à ton coloc. Ou l’inverse ?

Son degré de folie n’était pas encore assez élevé pour qu’il rentre pleinement dans le jeu, et pour le moment, il se contentait juste d’avoir l’air “aussi dingue”, mais ne l’était pas “réellement”.
Pas tout à fait du moins.

- Et c’est quoi ton nom déjà ? Rah, j'oublie à chaque fois. Geo… Geométrie ? Hm…

Peu importe.
Jefferson s’essaya à observer derrière lui, mais il n’était sûr de rien, et ne l’avait probablement pas fait assez longtemps pour être sûr.
Énervant.

- Il faut définitivement qu’on trouve ce magasin où tu dois acheter ce dont tu as besoin. C’est loin ?

Son sourire semblait presque forcé. Un grand sourire large, qui s’étirait bien comme il faut.
Il tirait aussi quasiment son bras, comme pour l’amener plus vite, et se dit que ce type aurait pu totalement être chasseur de vermine, vu la masse de muscles.
Mais peu importe, Jefferson voulait lui montrer qu’il était pressé.
Geralt de RivModérateur
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Bon, définitivement, ce type est soit complètement timbré, soit il est vraiment en danger. Ou un savant mélange des deux. En tout cas, la fin de cette conversation prenait presque un air plus sérieux, plus tendu. Quelque chose dans l’attitude de ce type faisait pencher la balance plus sur le côté du danger plus que vers la folie, même si cette dernière ne pouvait pas  être écartée, complètement, la mention de la famille l'a rendue… Nostalgique ? Difficile à dire. Mais quoi qu’il en soit, il est temps d’agir, et de lui faire comprendre qu’au besoin, je peux aider ce pauvre type, ça fait partie de mon boulot, puis j’aurais peut-être une petite étoile de la part d’Howard si il l’apprend…  


«Mais non, comme je te l’ai dit, un sac de foin pour le coloc et un slip pour le furet voyons ! Et je ne me souvenais pas que tu avais des soucis de mémoire comme ça, moi c’est Geralt, tu sais, LE Geralt, celui qui chasse les Goules et aide les pauvres innocents. Enfin, celui qui maintenant fait descendre les chats des arbres et remplace les ampoules des feux tricolores… »

Plus la conversation avançait; et plus j’étais sur qu’il se sentait suivit. Ce n’était peut-être que psychologique, mais il fallait que je l’aide. Surtout vu la manière dont il essaye vainement de me tirer le bras.

«Non non, ne t’en fais pas, je crois me souvenir qu’il y a un magasin de meubles pour rongeur à deux rues d’ici. Le salon de thé est un peu plus loin, lui. On y va ?»

En joignant la paroles, je passais mon bras autour de ses épaules, afin de pouvoir lui parler plus discrètement :

«Monsieur, je ne vous connais pas, mais j’ai cru comprendre votre détresse. dans tout ce que je vous ai dit, je ne vous ai pas menti, je suis bien pompier. Et d’une certaine manière, je sais assez bien me battre pour me défendre. Êtes-vous en danger ? Puis-je vous aider d’une manière ou d’une autre ? Vous emmenez à l'hôpital, ou au commissariat ? »

J’attendais la réponse en arborant un sourire, comme si de rien n”était, et que nous allions réellement dans un magasin de ventes de meubles pour rongeurs. Ce qu’on dit parfois comme trucs, je vous jure…



©Saya Kung
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Geralt. Ce type s’appelait Geralt, et Jefferson ignorait promptement si c’était son vrai nom où s’il continuait dans le délire.
Dans tous les cas, il savait jouer le jeu, et l’ex chapelier en était plutôt heureux. Au moins, ça lui permettait peut être d’éloigner quiconque le suivait.
Si quelqu’un le suivait bel et bien.
Mais ça, il n’en était lui-même tellement pas sûr…

Parfois, il aurait aimé que son cerveau ne s’amuse pas trop avec la râpe à fromage, pour rester un tant soit peu cohérent.
Hélas, deux passages aux pays des merveilles, dont un, durant un poil trop de temps, ne pardonneront jamais.

Tentant vainement de le tirer par le bras, prenant tout à fait conscience que si ce type était son ennemi, il ne saurait jamais s’en sortir dans un match de bras de fer, il le laissa l’entraîner à son tour.
Enfin, il entendit les paroles un peu plus rationnelles, un peu plus sérieuses, de ce type.

Celui-ci avait compris la détresse de Jefferson, et se présenta de façon un poil moins loufoque.
Il était pompier, savais se battre, et lui demandais s’il était en danger.
Jefferson apprécia le fait que Geralt était prêt à l’envoyer à l’hopital.
Avait-il l’air suffisamment fou pour mériter tant d’allers retours vers l’hopital psychiatrique ?

Il avait autre chose à faire.
Comme retrouver sa fille, peut-être, éventuellement, aussi.
Restait à savoir si elle se trouvait ici.

Mais il se devait de rester concentré sur son but principal : savoir s’il était suivi, et pouvoir vite s’en sortir.
Aussi, il regarda son compagnon d’infortune, kidnappé sur le tas, et lui fit, aussi discrètement que possible - parce qu’il en était capable - :

- Je crois que je suis suivi. Aucune idée de si mon cerveau me joue un tour ou si c’est la vérité. Mais je suis bien content de tomber sur un tas de muscles.

A voir son sourire, c’était presque comme s’il ne prenais pas les choses au sérieux. Alors que si. Bien au contraire. Il les prenait tout à fait au sérieux.
Être suivi ça impliquait trop de choses.
Et vu que Jefferson se mettait parfois dans des ennuis pas possible…

- Vous pouvez tenter de vérifier pour moi ? Vous semblez très doué pour jouer la comédie.

Et c’était tout à fait attrayant.
Mais si ça pouvais servir réellement…

- Et après, on avisera.

Aviser, quand on était fou et impulsif, ça signifiait “agir sur l’instant”.
Mais ça, Jefferson ne le précisa pas.
Geralt de RivModérateur
Papa Graou Graou
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Un tas de muscles ? Bon, certes,après tout, c’est vrai que je ne suis pas en reste au niveau de ma force, surtout à côté de ce type, qui quoi qu’il fasse, se montrait toujours insistant, même si je doute fortement qu’il puisse réellement me forcer à aller dans une direction quelconque. Mais qu’importe, j’avais vu juste, il se pense bien en danger, et me demande même de vérifier pour lui. Dans un sens, je suis content d’avoir vu juste, mais il m’avoue lui même que c’est peut-être son cerveau qui lui joue des tours. Soit, il est de mon devoir d’aider les citoyens, même si je ne suis actuellement pas en service.

En me concentrant quelque peu sur mes sens, je peux déterminer qu’il n’y a aucun bruit de personnes qui nous suivent, ou aucun mouvement suspect. Ni même aucune odeur, à part peut-être cette odeur de merde de chien et de thé. Autant avertir notre camarade de fortune :


«D’après ce que mes sens me révèle, pour peu que vous me fassiez suffisament confiance pour me croire, je n’entends personne nous suivre, je ne vois aucun mouvement suspect, et les seuls odeurs qui nous suivent depuis un moment est une odeur de thé, qui a vue de nez émane de vous, et une de merde de chien, qui vient peut-être d’une de mes bottes. Il paraît que ça porte chance…»

Dans le doute, je devrais peut-être faire en sorte que cet homme se pose et se calme. Il sera sans doute plus rassuré dans un café pour voir que personne ne le suit. Enfin, je dis café, mais il serait peut-être plus juste de lui proposer un salon de thé, d’après ce qu’il m’a dit et ce que je sens…


«Si ça peut vous aider à vous calmer, suivez-moi au salon de thé, il y en a un pas loin, le Tea Time. J’en ai entendu beaucoup de bien, puis ça permettra d’être certain que personne ne vous suit. Rassurez-vous, si quelqu’un vous cherche des noises, je me mettrais entre vous et lui ou eux, Monsieur …?»

Je me voulait rassurant en prononçant ces mots, maintenant la balle est dans son camp, j’attends une réponse de sa part.


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Ce type avait un drôle de sens; Mais il avait peut être un super odorat; En soit, Jefferson pensait bien que c’était possible. après tout, il se trouvait dans un monde, rempli de magie et de gens magiques. Mais différents. Tous.
C’était fascinant, à y repenser.
Même le fait que Geralt arrivait à sniffer de la merde de chien restait fascinant.

Jefferson se détendit un peu. Bien. Il y avait de grandes chances que ce fut uniquement sa folie qui l’atteignait pour qu’il se pense alors suivi. Il préférait ça plutôt qu’être réellement suivi. C’était…Bien mieux à savoir.
Néanmoins, l’autre proposait quand même à ce qu’ils aillent boire du thé au Tea Time.

Ce nom lui était familier.
Jefferson réfléchit un instant. Peut-être bien parce que son patron râlait après eux. Soi disant que “tu comprends ils nous font concurrence !”
Ce à quoi Jefferson n’avait rien répondu.
Il n’écoutait qu’à moitié, c’était probablement pour ça.

- …C’est…Aimable, fit Jefferson, apprenant qu’il avait donc trouvé un garde du corps.

Le type baraqué aux cicatrices lui demanda plus ou moins son nom, et l’ex chapelier répondit simplement :

- Jefferson.

Juste Jefferson.
Ca lui suffisait pour le moment.

Il se tourna vers Geralt, l’observant :

- Allons boire ce thé, puisqu’il n’y a peut-être personne derrière moi. Le thé, ça fait toujours du bien.

Ca il ne pouvait absolument pas le nier. Il se sentait même amusé que l’autre puisse avoir senti le thé sur lui.
Rien de surprenant.
Jefferson buvait rarement autre chose que ce breuvage.

Du reste, il le suivit en direction de ce fameux salon de thé, bien qu’il ne pouvait s’empêcher de regarder un peu derrière lui.
Geralt de RivModérateur
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Je restais toujours attentif à tout ce qui nous entourait. Je ne saurais dire exactement pourquoi, mais plus ça allait, et plus j’appréciais la personne avec qui je dialoguais. Certes, il pouvait avoir l’air un peu fou, un peu paranoïaque… Mais quoi qu’il en soit, j’avais promis de l’aider, et je vais m’y tenir. J’arpentais donc les différentes rues qui nous séparaient du Tea Time avec mon nouveau compagnon d’infortune, restant, comme dit, au aguet.

A une rue de l’établissement, je pouvais affirmer sans crainte que personne ne suivait mon nouvel… Ami ? Connaissance ? Patient ? Enfin soit, personne ne le suit, à part peut-être cette jeune femme qui nous suit depuis quatre ou cinq rues, mais je penses plus à une coïncidence.

Arrivé au salon de thé, j’ouvre la porte à mon compagnon d’infortune, avant de choisir une table et de m’y asseoir. Avec un sourire, je le rassura :

Et bien, je peux vous confirmer que visiblement, personne ne vous suit, à part cette jeune femme qui vient de passer devant la devanture et qui continue son chemin. Elle nous suivait vaguement de loin depuis quelques rues, mais visiblement pur hasard et coïncidence, la preuve, elle continue sa route et…

Je ne pu finir ma phrase, une jeune femme brune, charmante et ma foi assez jolie, s’arreta pour savoir ce que l’on voulait boire. Je répondis machinalement :

Bonjour mademoiselle. Je prendrai un caf…  Hum, pardon, les habitudes ont la vie dure… Et bien, je ne sais pas vraiment, je ne suis pas un grand connaisseur de thé, contrairement à mon collègue en face de moi… Je le laisse décidé.

Je n’ai aucune honte d’avouer que le thé n’est pas vraiment mon truc, mais comme il semblerait que ce soit parfaitement le truc de Jefferson, je le laisse choisir. En espérant simplement que le thé choisi aura plus de goût que ceux que j’ai déjà pu tester… Je patientais en silence en attendant que l’homme en face de moi passe sa commande.


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Avançant avec ce type qu’il prenait pour une sorte de garde du corps, il se sentait déjà plus apaisé.
Pas assez pour que son esprit malade cesse d’imaginer qu’il était persécuté, suivi, que la paranoïa l’engouffre.
Mais au moins, elle ne l’engouffrait pas pour de bon.

Le suivant a un salon de thé, il se sentit déjà mieux. Le thé était sa vie, et un moyen de reprendre conscience. Sentir sa délicieuse odeur aidait son cerveau a cesser d’en faire des caisses pour rien.
Il ne remarqua même pas la femme qui ne les suivais finalement pas.

Par contre, son nouveau compagnon d’infortune, ce “Geralt”, lui en toucha un mot, décrivant la femme, et tout allait bien.
Après tout, la serveuse arrivait déjà.
Parfait.
Que vendais ce salon comme type de thé ? Son nez sentait déjà des odeurs familières qui dessinait un sourire sur ses lèvres.

Alors que Jefferson pensait que Geralt choisirais le premier, celui-ci stipula ne rien y connaître en terme de thé.
Affront, trahison, disgrâce.
Mais soit. Jefferson saurait faire avec.

Toisant le type face à lui, en pleine réflexion de ce qui pourrait lui plaire, il commanda finalement en quelques mots.
Deux thés, différents. Pour lui, un dérivé de breakfast qu’il avait repéré sur la carte - une carte qui l’intriguait tant elle lui amenait à des bons souvenirs - et pour son compagnon, quelque chose d’épicé, et amer. Probablement pour rappeler le café à cet homme qui ne pouvait pas en commander.

Maintenant plus détendu, Jefferson se laissa aller sur le siège contre lequel il se trouvait, s’étalant légèrement.

- Alors, cette femme ne nous suivait pas, donc ? Je ne l’avais même pas vu. Vous êtes meilleur garde fou que ce que je pensais.

Il souriait de son propre jeu de mot.
Fou, il l’était. Et si parfois il regrettait, parfois, il en faisait sa force.

- J’espère que mon choix de thé vous plaira. Je n’aime pas le café, mais j’ai pris ce qui y ressemblais pour vous.

Il faisait presque expert du thé. Mais après tout, quand il ne s’amusait pas à se penser suivi, Jefferson travaillait dans une boutique de thé. Qui certes, vendait, elle, du café, mais il s’efforçait de souvent ignorer ce fait.

- Vous vous appelez vraiment Geralt, au fait ?

Il semblait plus calme. Presque posé. Le thé rappelait à lui des souvenirs qui ramenait à son esprit une raison jusque là écrasée.
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Je ne pouvais nier le fait que je n’y connaissais absolument rien en thé. Pour moi, il s’agissait juste d’eau chaude, ni plus, ni moins. Cependant, l’effet qu’avait ce salon de thé sur mon nouveau camarade d’infortune fut rapide et efficace. Inutile de préciser que l’homme en face de moi était indubitablement quelqu’un qui aimait cette boisson et savait quoi choisir en fonction de la personne et de la situation. Il prit donc en main la commande du thé, m’enlevant une épine du pied.

Il semblait bien plus détendu maintenant, se laissant allez sur le siège, en me parla de la femme que j’avais mentionner précédement et en me disant que j’était un meilleur garde fou que ce qu’il pensait. Cette remarque me fit sourire, et même rire légèrement. Je lui répondais donc :

Et bien, disons que j’ai déjà eu des personnalités importantes à protéger, de la d’où je viens… Et le terme que vous venez d’utiliser me fait penser au fait qu’au début, je me demandais si vous ne travailliez pas un peu du chapeau… Mais au final, vous étiez juste inquiet, n’est-ce pas ?

En me parlant du thé qu’il avait choisi pour moi, je fus certain qu’il savait ce qu’il faisait en termes de thé. Charmante attention de sa part de choisir un thé qui me rappellerait le café. C’était fort urbain de sa part, surtout pour quelqu’un qu’il ne connaissait finalement pas. il enchaîna en me demandant si je m’appellais réellement Geralt… Drôle de question en soit, mais il n’avait probablement pas l’habitude de ce genre de prénom. Je lui répondis donc :

Et bien, merci pour le choix de ce thé, comme dis précédemment, et ne vous en offusquez pas, mais le thé n’est pas vraiment mon truc. C’est de l’eau chaude pour moi, tout simplement. Après, de là d'où je viens, le thé n’est pas vraiment connu ou réputé… J’ai simplement eu la chance de voyager suffisamment pour connaître. On buvait plus souvent des infusions pour se soigner, en réalité…

Je laissais un petit blanc, le temps pour mon interlocuteur de digérer l’informations qui risquait de lui déplaire, avant de reprendre :

Ensuite, oui je m’appelle réellement Geralt. Geralt de Riv si vous voulez tout savoir. Et, dites-moi, de la même manière, êtes-vous vraiment le fils de Jeffer ?

J’avais à peine terminé ma phrase que la jeune femme revint avec les deux théières, et les tasses qui allait avec. Je dois bien avouer que l’odeur qui se dégagea du breuvage fumant qu’elle versa dans ma tasse était plutôt agréable. Je la remerciais poliment, avant de reprendre la parole et demander à mon interlocuteur :

Je peux déjà vous dire que l’odeur est bien plus intéressante que le thé de chez moi… Vous avez des conseils pour le boire, peut-être ?  


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Ils venaient tous d’un lieu différent, et si Jefferson avait tendance à l’oublier, il tiqua quand l’homme précisa qu’il avait déjà servi de garde du corps à d’autres personnes. Intéressé, l’ancien chapelier plaça cette information dans son esprit pour la retenir.

- Les deux, mon capitaine, répondit simplement Jefferson sans plus de précision, se permettant d’observer la carte, qui l’intéressait grandement, et lui rappelait presque quelques souvenirs.

Bien sûr, il ignorait à qui appartenait ce salon de thé.
S’il avait su…
Jefferson poursuivit en lui demandant s’il se nommait vraiment Geralt. Après tout, les deux avaient joué de délire, mais ils avaient pu aussi mentir. Bien que Jefferson n’avait pas menti, du moins sur presque rien. Pourtant il aurait pu. Il savait arnaquer, donc il savait mentir.

Il se sentit vexé de la remarque que Geralt fit, à propos du thé. Juste de l’eau chaude ? C’est qu’il n’avait jamais goûté de bon thé en ce cas ! Jefferson pouvait sembler jugeant, mais après tout, qui ne l’était pas ?
Il tilta sur le monde de l’autre, et espéra que le thé qui lui avait choisis lui plairait.

Le jaugeant, le jugeant, Jefferson ne répondit rien, reposant la carte, et obtenant confirmation du nom. Geralt de Riv. Un noble donc. Ou quelqu’un qui n’avait juste pas de nom comme lui et en avait pris un. Jefferson ignorais où se trouvais Riv, et bien qu’il ait visité des mondes, il n’en avais jamais entendu parler.

- Le fils de Jeffer ? Non, je suis juste Jefferson. Le fils de personne.

Repenser à son passé, lointain, fit légèrement s’assombrir son visage, mais cela dura un bref instant.

- Je viens de partout et nulle part, ou sinon du monde des “contes de fées”.

Il eut un petit sourire. Le rôle qu’on lui avait attribué l’agaçait, le traumatisait, mais il ne pouvait pas nier d’où il venait.
Il espérait juste retrouver la seule personne précieuse de ce monde.
Pas Regina Mills, bien évidemment. Juste…Sa fille.

Laissant le thé se faire servir, il s’empara de sa tasse, pour la respirer un bref instant, et semble satisfait.

- Il ne s’agit pas de vin, buvez le à la température que vous préférez. Je vous indiquerais juste quand retirer le thé, qu’il ne soit pas trop infusé. Quoique si vous aimez l’amertume du café, je vous conseillerais presque de le laisser dans la tasse mais ça serait gâcher.

Son ton était plus rapide qu’avant. Connaisseur. Tournant sa tête vers Geralt il lâcha, curieux :

- J’ai vu d’autres mondes, mais je ne connais pas Riv. Quel genre de monde est-ce ?

Maintenant qu’il se sentait détendu, il semblait presque sociable.
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Suivant les conseils de mon interlocuteur, et l’imitant d’ailleurs, je pris la tasse pour sentir l’odeur du breuvage que l’on venait de nous servir. Je dois bien avouer que l’odeur qui s’en dégagea était bien meilleure que toutes celles que j’avais déjà senties auparavant dans mon monde. Il s’agissait d’une boisson que l’on pouvait boire pour le plaisir et non un médicament comme c’était souvent le cas chez moi. J’attendais néanmoins un peu avant de le goûter, préférant attendre un peu que l’infusion refroidisse un peu. J’étais toujours attentif aux paroles de mon camarade d’infortune, et réagis à ces différentes paroles et questions :

Vous venez du monde des fées ? Et vous me dites que vous avez besoin de quelqu’un pour vous protéger, alors que vous en êtes revenu vivant ?

J’étais plus qu’étonné d’apprendre cela, avant de réaliser que nous ne parlions probablement pas du même endroit. Il ne venait clairement pas de mon monde, et par définition, les lieux devaient également être bien différents. Je repris :

Enfin il est vrai que nous ne venons pas du même monde… Chez moi, on ne quitte pas le royaume des fées comme ça… Et pour vous répondre, Riv n’est pas un monde, mais une région tournée par une Reine. Le plus drôle si je puis dire, c’est que j’avais choisi ce nom bien avant de la rencontrer. Et qu’après l’avoir sauvée et aidée, elle me fit chevalier de Riv. La destinée peut parfois être amusante…

Sur ces paroles, je reportais mon attention sur la tasse devant moi, prenant une gorgée du liquide chaud et coloré. C’était effectivement à des lieux du thé ou autres tisanes que j’avais déjà bue par le passé.

Par la Malepeste !Et bien monsieur Jefferson, vous avez tapé dans le mille. Effectivement, j’apprécie ce thé qui est loin devant ce que je connaissais jusqu’à maintenant ! Je devrais peut être en boire plus souvent…? Même si j’avoue que je rajouterais volontier un peu de sucre, ou un nuage de lait peut-être… Si c’est envisageable évidement !

Je repris une gorgée, avant de sourire à l’homme en face de moi.


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Apparemment, il y avait eut un malentendu, dont Jefferson pris conscience alors que l’autre lui causait du royaume des fées.
Ce n’était pas tant le royaume des fées, que celui des contes de fées. Et si ce dernier possédait des fées, il n’empêchait qu’il n’avait pas que ça. Allait-il croire que son interlocuteur aux goûts très pointus du thé, était une fée ? L’idée était intéressante, si le cerveau dérangé de Jefferson n’était pas encore en alerte, à se calmer lentement.
Il pouvait néanmoins noter l’information et s’en servir.
Hésitant à se corriger, il finit par faire :

- Je pense qu’on ne parle pas tout à fait du même royaume.

Et c’était sûrement le cas.
Preuve en est que l’homme se reprit, et parla du fait qu’ils ne venaient pas du même monde. Ca…C’était indéniable. Parce que Jefferson connaissait un peu tout le monde à Storybrooke, et jamais il n’avait entendu parler d’un Geralt de Riv.
Pas plus que d’un royaume des fées. Quoique… Pour ce dernier, peut-être bien que si, puisque les fées des contes naissaient bien à un endroit.

Jefferson apprit ensuite, tandis qu’il terminait de servir le thé, que Riv n’était pas un monde. Sa supposition n’était pas la bonne, mais après tout, l’autre avant lui s’était trompé aussi. Il écouta ce que Geralt avait à en dire, et sentait que son esprit revenait correctement, puisqu’il se fit la réflexion de retenir ce que disait l’autre, et de continuer de le faire parler au besoin.
Après tout, si ça pouvait servir…

- Hmhm… fit Jefferson pensivement, quant au passé du type qui lui avait “sauvé la peau”, ou presque.

Les yeux rivés sur son thé, il en appréciait l’odeur, et commençait doucement à le boire, profitant de sa chaleur, de son infusion, de son goût, de tout ce qui faisait que Jefferson se sentit mieux, instantanément.
Son cerveau semblait penser plus clairement, et il n’y voyait pas l’ironie du fait que ça faisait qu’il rentrait bien dans son rôle d’ex-Chapelier Fou.

L’homme face à lui, ce Geralt de Riv sembla l’imiter, et paru apprécier. L’escroc se sentit sourire. Bien sûr qu’il avait tapé juste. Il était doué pour ça, quand il s’agissait de thé.
A l’idée que l’homme rajoute quoique ce soit dans son thé, le brun se sentit se crisper. Mais il savait que d’autres ne pouvaient pas tant boire le thé juste comme ça, comme d’autres ne supportaient pas le café noir.

- Un sucre devrait vous aider, oui.

Il pointa du doigt le sucre laissé vers la tasse, mais se refusait de proposer du lait. Pas que ça aurait été la pire des insultes, simplement, le lait n’aurait pas été idéal en ce moment précis pour ce thé là.
Le sucre à la rigueur, oui. Ca pouvait atténuer l'amertume…

- Vous ne devez pas boire beaucoup de thé, en effet. Vous n’aviez pas ça dans votre monde ? J’avoue avoir souvent bu et mangé des choses liées aux plantes…

Surtout quand il vivait dans la forêt avec sa fille. Après il y avait le pays des merveilles. Et l’heure du thé continuel.
Un frisson le parcouru. Sa folie le guettait à nouveau, et il préféra boire une gorgée pour s’oublier un peu.

- En tout cas, vous semblez venir d’un monde “médiéval”, si vous étiez chevalier.

Voilà que Jefferson voulait dorénavant faire parler Geralt. En apprendre plus sur lui. Histoire… D’avoir le nécessaire pour s’en sortir au besoin. Ca pouvait servir non?
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Je prenais donc, sous les bon conseils de mon compagnon de beuverie, une demi cuillère de sucre, que je mélangeais doucement, sans toucher les bords de ma tasse, tel que Yen me l’avait appris lors de ses cours de bonnes manières. Et autant dire que ce que Yen dit, on le fait. Même si j’avoue que je n’aurais jamais penser que ses cours m’auraient été utiles dans ce genre de circonstance.

J’étais toujours attentif aux paroles de mon interlocuteur, tout comme ses réactions. Il semblait évident qu’il était beaucoup plus serein, aussi je me détendais également. Il me posa une nouvelle question sur mon monde, et tira même une conclusion qui, même si elle était partiellement exacte, me fit lever un sourcils. Je répondis :

C’est exacte, le thé était réservé au nobles, aux riches voir aux rois. Pas vraiment le genre de personnes qui appréciait fréquenter quelqu’un comme moi. J’ai dit que j’étais chevalier, et je le maintiens. J’avais effectivement ce titre. Mais sans plus. Pas de terre, ni les richesses allant avec. Généralement, on s’adressait à moi sous le terme de sorceleur ou…

Je laissais un petit blanc, branquant mon regard d’ambre dans les yeux de la personne assise en face de moi, avant de reprendre :

Tueurs de monstres. Je pense pouvoir vous le dire sans que vous me preniez pour un fou. Et de la même manière, vous pouvez voir que je ne suis pas “exactement” humain… Mes yeux en sont déjà une preuve. Une parmi d’autres. Mais je n’en dirais pas plus. J’étais, malgré mon identité sans commune mesure pour les hommes, traité comme un paria ou un monstre. Un monstre pour chasser les monstres, n’est ce pas hilarant ?

Je souriais, mais ce n’était pas franc. C’était plutôt un sourire aigri. Cette partie de ma vie, maintenant derrière moi, restait par moment encore compliquée et douloureuse. Je repris une gorgée de thé, meilleur avec le sucre, avant de continuer :

Et dans mon métier, qui plus est, on ne vit pas vieux si l’on est pas doué. Et je suis assez âgé… Suffisamment pour avoir presque dépassé le siècle… Et pour vous répondre, oui mon monde est très clairement sous développé par rapport à celui-ci. Mais néanmoins, nous avons certains… Avantages…

Joignant le geste à la paroles, je fis un minuscule signe d’Igni, juste de quoi allumer la bougie sur le coin de la table. Simple, mais toujours efficace. Sans réellement regarder mon interlocuteur, je demandais distraitement :

Et vous, monsieur Jefferson… Parlez-moi un peu de vous. Je suis curieux d’en connaitre un peu plus sur vous ! Je suis tout ouïe ! Un prêté pour un rendu, Monsieur Jefferson, un prêté pour un rendu…


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Moment d'arrivée : Il passait du temps avec sa fille et était avec elle depuis des années

Rien de surprenant dans tout ce que lui énonça Geralt. En fait, à l’écouter, Jefferson retrouvait un peu son monde originel. Le seul où il avait pu se poser, où il avait pu vivre réellement, sans vaquer de mondes en mondes. Celui où il avait eut Grace. Et où la magie régnait. Avec des chevaliers, des nobles… Des passes droits pour pouvoir rester en ville. Un passe droit qu’il avait obtenu de façon tordue.
En se condamnant lui-même pour le futur.
Si son regard s’assombrit un bref instant, le thé savait le ramener à la logique. A la raison. Il se laissa bercer par celui-ci, en écoutant Geralt poursuivre. Parlant de son statut de “sorceleur”.
Il songea néanmoins à Regina. A Rumpelstilskin. Il observa la magie, sage, calme, sans rien dire, non sans néanmoins un petit sourire.
Il n’était pas magicien, mais il appréciait voire les différentes magies des différents mondes qui l’entourait quand il voyageait.

Jefferson était donc abordable, raisonnable, c’en était presque surprenant, vu le début de conversation qu’il avait pu avoir.
Il nota le fait que cet homme aux cheveux blancs, qui ne semblait pas “si vieux”, si l’en est, l’était plus qu’il n’y paraissait. Il nota la magie dont il était capable, la réputation que cela lui avait donné. L’homme avait déjà noté les yeux si étranges.

Il écoutait, parce que c’était toujours le meilleur moyen pour apprendre plus de choses sur l’autre. Et ainsi pouvoir s’en servir plus tard.
Quand l’autre s’adressa à lui, il releva les yeux vers le regard de Geralt et haussa les épaules. Plus décontracté qu’avant il se sentait capable de parler de lui, mais savait très bien tout ce qu’il ne dirait pas.

- Mais bien sûr, bien sûr…. Je connais bien ce principe, j’ai été très longtemps disons…. Dénicheur. Négociateur ? Je trouvais des objets pour ceux qui en avaient besoin.

Par cette introduction, il dévoilait quelque chose de lui même. Une chose qui pendant longtemps avait été sa vie, et qui aujourd’hui, lui semblait bien lointain.

- Je ne suis pas effrayé par votre magie, puisque mon monde…disons originel, en possédait aussi. Pas moi, sinon mon chapeau… J’ai vu bien des choses, je dois l’admettre. Des tas de personnes différentes. Et de mon côté, je n’étais pas plus noble que vous. J’étais… Un vagabond.

Il joua avec son thé, avant de le boire. Poursuivant :

- Enfin, j’ai fini par me poser. Avoir une famille. Tout ça, tout ça.

Il haussa les épaules. Pour ceux qui savaient voir il était évasif. Pour ceux qui n’y voyaient rien, Jefferson se contentait de résumer une vie à l’aspect simple qui ne l’était pourtant pas.

- Et boire du thé, aussi. Le thé est un délice, qui pour le coup était accessible à tout le monde. Puis…. J’ai été transporté dans un autre monde, plus moderne, avant d’atterrir à Everton.

En soit, son arrivée à Everton n’avait été qu’une mauvaise redite, un nouveau cauchemar, de ce qui avait pu se passer à Storybrooke.
Même si au moins, à Storybrooke, il avait pu retrouver sa fille.

Sa fille….
Il serra un peu plus fort la tasse. Aurait-il eut encore plus de force dans les bras qu’elle se serait brisée. Ca, il ne pouvait pas le cacher. Si sa folie s’était calmée, un fond de colère et de détresse subsistaient. Alors il rebondit rapidement :

- Vous aviez une famille, vous ? Une femme ? Des enfants ? Autre chose ? Un chien peut-être ?

Son absurdité revenait cette fois comme un bouclier. Regardez moi, je suis drôle. Ne faites pas attention à mes doigts sur ma tasse.
Et surtout, surtout, buvez ce thé délicieux.
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