Let me help you [PV : Lestat]

Let me help you [PV : Lestat] Mer 3 Avr 2024 - 23:23

ft @Lestat de Lioncourt et Louis de Pointe du Lac

Cela faisait un petit moment que j’étais arrivé en ville et je commençais peu à peu à prendre mes marques. Si à Dubaï, j’avais beaucoup d’argent en ma possession, ici ce n’est pas le cas. Quand j’ai débarqué, je n’avais plus rien. Je suis arrivé, je ne sais pas comment, dans cette ville qui ne se trouve très probablement sur aucune carte et il a fallu que je me construise à nouveau une vie en partant de rien, mais cela ne m’a pas fait peur, après tout, j’en avais l’habitude. En revanche, être séparé des miens était très douloureux. Armand n’avait visiblement pas fait le voyage, pas plus que Daniel d’ailleurs. Penser à eux me fit automatiquement repenser à Lestat, bien que je n’ai pas besoin de cela pour penser à lui. Je m’en voulais énormément pour ce que Claudia et moi lui avions fait, j’en voulais à Claudia pour m’avoir poussé à le faire, même si maintenant, je ne peux plus vraiment lui en faire part, mais c’est principalement à moi que j’en voulais, j’aurais dû arrêter Claudia, refuser de la suivre dans son plan complètement fou. Lestat m’avait créé parce qu’il me désirait, il m’avait choisi et voilà comment je l’avais remercié. Pour Claudia, ce n’était pas la même chose, je crois que ces deux là ne se sont jamais appréciés. S’il a créé Claudia, c’était pour moi, pour me faire plaisir, mais il ignorait, tout comme moi, qu’en la créant, il signait son arrêt de mort. J’espérais de tout mon coeur pouvoir le revoir un jour, m’amender auprès de lui. Oh j’imagine bien que si je le revoyais, il ne serait pas spécialement heureux, mais ce serait à moi de tout faire pour le séduire à nouveau, pour qu’il oublie cette trahison ou tout du moins qu’il arrive à passer au-dessus. Sans lui je ne suis plus rien. Quand nous étions à Paris avec Claudia, je me sentais tellement vide. Elle, elle était heureuse, tout du moins les premiers temps, mais moi...il me manquait une partie de moi, celle qui était resté avec Lestat.

C’est sans doute pour cela que je suis tombé aussi facilement dans les bras d’Armand, sans parler du fait qu’il est plutôt bel homme, j’avais besoin de compagnie, j’avais besoin d’un compagnon. Quand j’ai présenté Armand comme étant « l’amour de ma vie » à Daniel, c’était idiot et surtout, on ne peut plus faux. L’amour de ma vie a toujours été Lestat et c’est encore le cas aujourd’hui, ça le sera jusqu’à la fin du monde.

Ce soir, je ne travaillais pas. En temps normal, je bossais dans un bar de nuit, cela me permettait de me fondre dans la masse, de ne pas trop attirer l’attention sur mon état vampirique. Depuis que je suis ici, j’ai mordu des gens bien sûr, pour me nourrir, mais je n’en ai tué aucun et mes « victimes » étaient toujours d’accord. Bon, en général je faisais ça pendant….enfin vous voyez quoi...et ça passait comme une lettre à la poste, mais je ne me suis jamais nourri sur quelqu’un qui ne le voudrait pas. D’ailleurs, je ressortais de chez un de mes « fournisseur » attitré, je m’étais bien restauré, il avait lui-même fait un bon festin et j’avais pu presque avoir le goût de la tarte au citron qu’il avait mangé en dessert. Nous nous étions quittés alors qu’il se réveillait doucement.

Je marchais dans une ruelle, qui faisait un bon raccourci pour me rendre jusque chez moi quand soudain, un bruit attira mon attention, ainsi qu’une odeur très particulière, mais je ne vais pas vous la décrire parce que c’est loin d’être agréable. J’avais déjà senti une odeur pareille il y a des années de cela et cela ne voulait dire qu’une seule chose, il y avait un vampire en mauvais état dans les parages. Je me devais de protéger la population, aussi avais-je décidé d’aller voir mon congénère pour essayer de le dissuader de faire un festin avec les habitants de la ville...à supposer que ce soit son projet. Je me mis donc à la recherche du vampire. Je le trouvais enfin et je me figeais. Sous la lumière blafarde d’un lampadaire, il se tenait là, à moitié avachi sur lui-même, adossé contre un mur.

- Lestat ?

HELLOPAINFUL

Re: Let me help you [PV : Lestat] Ven 5 Avr 2024 - 10:55

"Putain de merde!"

Le juron lui échappe, grogné entre ses dents plutôt qu'hurlé comme il en a l'habitude. Au plus les jours passent, et au plus il en vient à presque regretter la malle dans laquelle Louis l'avait fourré. C'était parfaitement indigne de lui, que les choses soient bien claires, mais c'était toujours moins humiliant que ça.
Au moins pouvait-il se dire qu'il n'était pas responsable de son état. Que c'était la faute de Louis et de sa démone de poche. Qu'il ne s'en sortait pas si mal après avoir vu la mort -sa mort- d'aussi près.

Il n'a plus cette excuse, maintenant. Il ne reste que lui, l'ombre de ce qu'il avait été, essayant sans grand succès d'attraper un chat parce que s'il mord l'imbécile qui l'héberge, ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs, il va entièrement le vider. Ce qui signifie qu'il va mourir, revenir au Hope Shelter, et en une ou deux nuits la ville entière brandira fourches et torches.
Et s'il ne peut certes pas mourir, cela ne signifie pas qu'il ne peut pas souffrir.
Il a pensé, un soir où il était particulièrement dépité par le reflet émacié que lui renvoyait le miroir, à attendre le lever du jour. A se laisser partir en poussière en se disant que, peut-être, il reviendra en meilleur état.
Il n'est pas certain de ce qui l'a fait reculer. La peur de la douleur, sans doute, quand bien même il clame y compris à lui-même qu'il s'agissait en réalité d'un sursaut d'orgueil. Qu'il avait décidé de ne pas se laisser abattre -ha!- aussi facilement.

Il faut néanmoins admettre que, le dos appuyé contre un mur et les épaules voûtées par l'épuisement, son sang enflammé par la faim, la perspective commence à se faire tentante.
Ou il pourrait tuer un chien.
A peine a-t-il formulé la pensée qu'il secoue la tête. Non, il ne peut pas. Ne veut pas, tant qu'il a encore d'autres options. Presque plié en deux, les mains sur les genoux, il s'apprête à se remettre en chasse quand une voix qu'il reconnaîtrait entre toutes l'immobilise.

"Louis ?"

L'incrédulité de Lestat perce bien plus qu'il ne le voudrait dans sa voix, alors qu'il se redresse pour jeter un coup d'oeil à son apprenti. Une vague d'amour le submerge un instant, vite étouffée par la rancoeur et la colère qui le submergent ensuite.

"Tu es venu admirer ton oeuvre?"

Crache-t-il, écartant les bras pour laisser à son amant tout le loisir de l'observer. Vêtu d'un jeans et d'un t-shirt, offerts au Hope Shelter pour remplacer ses vêtements tachés de sang, il se sent d'autant plus ridicule.

"L'achever peut-être?"

Provoque le vampire, relevant le menton pour exposer la cicatrice, épaisse et d'un blanc laiteux, qui parcours sa gorge là où la lame a sectionné chairs et veines.

"Ah mais quel imbécile, j'oubliais." Son sourire se fait narquois alors qu'il baisse à nouveau le menton pour fixer celui qui aurait tout aussi bien pu être son mari, si les moeurs l'avaient permis. "On ne peut pas mourir ici, tu dois être au paradis mon très cher Louis! Plus de meurtres, pas même accidentels. Quel bonheur pour toi, vraiment."

Raille-t-il, parce qu'il ne lui reste que ça.

Re: Let me help you [PV : Lestat] Lun 8 Avr 2024 - 17:04

Let me help you

ft @Lestat de Lioncourt et Louis de Pointe du Lac

Je n’en revenais pas. J’étais tellement heureux de le voir ici. Je savais qu’il m’en voulait, bien sûr qu’il m’en voulait, comment pourrait-il en être autrement ? Je lui avais littéralement tranché la gorge et même si à l’époque il m’avait dit être « heureux » que ce soit moi qui le fasse, aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas, je le connais, je sais qu’il aura du mal à passer sur cette trahison, mais je m’en moque, je suis prêt à patienter l’éternité pour qu’il accepte de revenir vers moi. Oui, je suis prêt à faire tout ce qui sera nécessaire à l’obtention de mon pardon, peu importe le temps que ça prendra, parce que le voir là, devant moi, me confirme le fait qu’il n’y a que lui qui compte à mes yeux. Daniel me l’a si justement fait remarqué l’autre jour pendant l’interview, chaque fois qu’il y avait un choix à faire, c’était toujours Lestat que je choisissais. Il me reconnu, évidemment, mais son accueil fut loin d’être chaleureux. Je le laissais déverser son fiel, justifié par ailleurs, je sais que si la situation avait été inversée, j’aurais réagi de la même manière. Je répondis néanmoins à ses deux premières questions.

- Ni l’un, ni l’autre, Lestat. Même si tu risques d’avoir du mal à me croire.

Il était tellement beau à mes yeux, même maintenant alors qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même il avait cette aura qui m’avait attiré la première fois que mes yeux se sont posés sur lui, comme un papillon attiré par une lumière trop forte pour lui. Oh cette colère qu’il a contre moi, elle me fait frissonner, pas de peur, et c’est cela qui est encore plus étrange, mais Lestat est un homme tellement passionné...quand il aime, c’est avec passion, quand il déteste aussi. Je prends bien soin de ne pas l’effrayer, aussi j’avance doucement vers lui.

- Je ne te veux pas de mal, Lestat. J’ai juste senti ta présence...enfin j’ignorais que c’était toi, bien sûr, mais ce que j’ai ressenti, c’était la présence d’un vampire « en détresse ».

Ouais, en détresse, à défaut d’autre terme. Il devait absolument se nourrir, il n’allait pas tenir longtemps comme ça. Je ne pouvais cependant pas m’ouvrir la gorge devant lui pour lui demander de boire, je devais au moins lui parler de ce qu’il s’était passé.

- Je mérite ta colère, je mériterai même ta vengeance si tu décidais de te venger, je n’ai pas d’excuse pour ce que je t’ai fais, mais sache que je le regrette, sincèrement. Il n’y a pas un seul jour qui passe, une seule heure qui s’écoule sans que je ne souhaite pouvoir remonter le temps et changer cette soirée, mais...ce qui est fait, est fait, on ne peut pas revenir en arrière. Mes paroles suivantes furent presque un murmure, mais je savais qu’il les entendait comme si je les avais prononcé à voix haute. Elle n’aurait jamais dû être l’une d’entre nous.

Oui, pour commencer, jamais Claudia n’aurait dû être créée. C’était encore mon égoïsme qui en était la cause. J’avais supplié Lestat de la créer afin de soulager ma conscience...mais cette nuit-là, j’aurais mieux fait de m’enfermer dans le cercueil de Lestat avec lui pour passer la journée dans ses bras, cela aurait été plus productif et plus agréable. Mon regard s’attardait sur Lestat et je fronçais les sourcils.

- Je me suis nourris il y a peu, d’un humain….volontaire, il est toujours en vie bien sûr, mais….s’il te plaît, nourris-toi...laisse-moi t’aider au moins cette fois-ci...tu ne tiendras pas encore longtemps si tu ne prends pas un peu de sang.

Même si j’adorerai qu’il se nourrisse directement à mon cou, je ne pense pas qu’il accepte de le faire étant donné l’état de notre relation actuelle, alors je lui tendis mon bras afin qu’il morde mon poignet. Je poussais même le vice en me faisant une entaille sur le bras, me faisant ainsi saigner.

HELLOPAINFUL

Re: Let me help you [PV : Lestat] Mar 16 Avr 2024 - 9:22

Oh, il n'est pas stupide. Il voit la façon dont Louis avance, à pas lents et précautionneux. Il le voit se mouvoir comme on le fait à l'approche d'un animal blessé que l'on ne veut pas effrayer. Et, pour ça, il le hait. Parce qu'il n'est pas une pauvre petite chose qui doit être recueillie.

"On se demande à qui la faute."

Réplique Lestat d'un ton si acerbe qu'il en devient tranchant, lorsque son apprenti mentionne le vampire en détresse qu'il avait perçu, apparemment sans se douter que c'est de lui qu'il s'agissait. Il ne peut nier sa faiblesse et, pourtant, ne peut supporter de perdre la face vis-à-vis du brun.

Et Louis… Louis regrette, oh il regrette toujours à la fin, quand les dés sont jetés et les ponts brûlés. Il aura fallu que cette pauvre âme égarée ne tente d'assassiner son créateur pour qu'enfin lui apparaisse la vérité que le blond à vue à l'instant où il a passé le seuil de leur maison avec une enfant mourante : Claudia n'aurait jamais dû recevoir le don obscur.
Il n'est même pas réellement soulagé de cette déclaration. Peut-être cela lui évitera-t-il un nouvel égorgement, si la petite démone revient pour lui, mais il ne peut en avoir la certitude.

"Tu t'es nourri sur un humain? Oh, comme je suis fier de toi, Louis."

Le ton du français se veut railleur, son expression empreinte d'ironie, pour mieux masquer l'élan d'affection qui le prend comme une vague. A l'évidence, son élève a bien appris en son absence. De quelle main, il se le demande avec une jalousie qui confine à la douleur, puisque boire un petit coup lorsqu'on a pour habitude de se nourrir d'animaux n'est pas un mince exploit.
Il en sait quelque chose, puisqu'actuellement il n'en est pas capable lui-même.

"Garde ta pitié pour toi! Tu n'en avais pas tant lorsque tu as aidé Claudia à comploter contre moi!"

Crache Lestat au bras qui se tend dans sa direction. Quitte à devoir endosser un rôle qu'il ne choisit pas, il préfère celui de monstre à celui de victime, et il s'apprête à lancer une tirade en ce sens quand son amant, celui qui aurait pu être son mari sous d'autres moeurs, s'entaille le bras.
En d'autres circonstances, il aurait cherché à résister. Y serait sans doute parvenu, voire même se serait contenté de venir au contact pour refermer la blessure.
Mais la faim bat soudain à ses tempes avec une vigueur redoublée, tirant sur chacune des fibres de son être alors que l'air s'est empli de l'arôme capiteux du sang.

Le blond ne réalise s'être avancé que lorsque ses doigts se posent sur le poignet de Louis, tant ses yeux sont demeurés ancrés dans ceux de son amant. Quelle délicieuse ironie, que celui qu'il aime le nourrisse comme il l'avait lui-même fait lorsqu'il lui avait offert le don obscur.
Il ne lâche le regard de l'autre vampire que lorsqu'il tourne la tête pour lécher le sang qui a coulé avant de mordre la chair librement offerte.

Un gémissement résonne à ses oreilles, il ne comprendra que plus tard qu'il s'agit du sien, vite effacé par le tambour de deux coeurs qui battent à l'unisson. Le sang emplit sa bouche, coule dans sa gorge, lourd, capiteux, familier comme aucun autre ne l'a été.

Il est difficile, pour Lestat, de s'arracher à son amant, et lorsqu'il le fait c'est avec l'inspiration d'un homme qui rejoint la surface après avoir failli se noyer, titubant de deux pas en arrière sous l'élan qu'il lui a fallu prendre.

"Ne t'attend pas à ce que cela devienne une habitude."

Prévient-il, la bouche encore rouge et la voix rauque d'autres appétits qu'il se refuse à satisfaire pour l'heure.

"Je n'ai pas besoin de toi, Louis."

Un sursaut d'orgueil, qui ne suffit pas à ce que le français puisse se mentir à lui-même. Il n'a pas besoin de Louis, non. Mais malgré tout, il en a envie.

Re: Let me help you [PV : Lestat] Mar 16 Avr 2024 - 22:21

Let me help you

ft @Lestat de Lioncourt et Louis de Pointe du Lac

Ses paroles sont coupantes comme un rasoir et je m’y attendais bien sûr, néanmoins cela fait mal. Oui, c’était de ma faute, entièrement, totalement et je n’avais pas fini de m’en mordre les doigts, mais j’étais décidé à tout faire pour me rattraper, quitte à agir dans l’ombre pour ne plus lui imposer ma présence.

- La mienne, totalement, je le sais. Je secoue négativement la tête. A l’époque, tu ne voulais pas la transformer, tu avais refusé, mais j’ai insisté, je t’ai supplié parce que je me sentais tellement coupable de cet incendie qui avait ravagé la maison de ses parents...j’aurais mieux fait de la laisser avec ses parents.

Oui, ces paroles étaient dures et cruelles, pourtant c’était la stricte vérité. Il est normalement interdit de les faire si jeunes, mais je m’en moquais, tout ce que je voulais, c’était la sauver et si j’avais pu la transformer, je l’aurais fait moi-même. Aujourd’hui, je le regrette, énormément. Comprenons-nous bien, j’ai aimé Claudia, elle a été la fille que j’ai toujours voulu avoir, mais elle m’a aussi fait perdre pieds, elle a été ma perte, tout comme j’ai été la sienne. Je nous ai condamné au moment même où mes yeux se sont posés sur elle. Malgré moi, j’esquisse un petit sourire quand Lestat me dit qu’il est fier de moi pour m’être nourri sur un humain. Je sais qu’il se moque, je sais reconnaître le sarcasme, surtout le sien, mais c’est plus fort que moi.

- Que puis-je dire ? Les gens changent. Et puis, je ne les tues pas, ils sont toujours volontaires.

Mon sourire disparaît de mon visage, j’accuse cette nouvelle attaque. Je sais que je la mérite, je mérite même plus, mais cela n’en est pas moins douloureux pour autant.

- Ce n’est pas de la pitié, Lestat.

Je ne préfère pas lui dire ce que c’est, il ne me croirait pas. Lestat était quelqu’un de très fier et je ne m’attendais pas à ce qu’il accepte tout de suite mon aide, je n’étais même pas certain qu’il l’accepte tout court. J’étais prêt à le faire boire de force s’il le fallait, mais j’espérais ne pas avoir à en arriver là. Heureusement, il y a une chose bien plus forte que sa fierté actuellement et c’est sa faim. C’est pour ça que même s’il a repoussé mon bras, il ne peut pas résister lorsque le sang coule de l’entaille que je me suis faite. Une onde électrique si agréable se diffuse dans tout mon corps lorsque sa langue touche ma peau alors qu’il lèche la blessure. Il ne perd pas son temps avant d’enfoncer ses dents dans mon poignet et je le laisse faire, fermant les yeux, appréciant cette sensation si délicieuse d’avoir l’homme que j’aime si près de moi. Bois, mon amour...j’espère qu’un jour tu sauras me pardonner et que je retrouverai enfin la douceur de ton étreinte.

Je sais ce que vous allez dire, qu’il pourrait en profiter pour me tuer, boire jusqu’à la dernière goutte de mon sang. Vous voulez que je vous dise ? S’il y a bien une personne sur cette fichue planète qui a le droit de vie ou de mort sur moi, c’est bien lui. Il est celui qui m’a offert ce don, il peut très bien me le reprendre, surtout considérant ce que moi je lui ai fait, je n’aurais rien à y redire. Il finit par retirer ses crocs. Il s’est bien restauré, j’ai un petit vertige, mais c’est très léger et c’est passé aussi vite que c’est venu.

- Bien sûr que non...je n’ai jamais insinué une telle chose.

Il n’avait peut-être pas besoin de moi, mais moi, j’avais désespérément besoin de lui, mais je ne pense pas que ce soit le moment idéal pour le lui dire.

- Est-ce que tu as un endroit où loger ? Simple curiosité.

Non, je ne lui proposais pas de venir chez moi...enfin, si, j’aimerais bien qu’il vienne, mais je sais qu’à l’heure actuelle, il le refuserait si je le lui proposai.

HELLOPAINFUL

Re: Let me help you [PV : Lestat] Lun 29 Avr 2024 - 14:17

Bien sûr que non, répond Louis, et c'est là que le français se fait la réflexion que le pauvre enfant ne comprend décidément rien. N'a-t-il donc toujours pas réalisé qu'il n'a jamais eu besoin de lui? Que s'il l'a choisi ce n'était pas par nécessité, mais bel et bien parce qu'il désirait sa présence à ses côtés? Ils ont eu leur lot d'embûches et de détours, d'amours passagères… Et sans doute Louis ne s'est-il jamais douté qu'une fois l'intérêt passé, le jouet cassé, c'est auprès de lui que Lestat reviendrait, encore et toujours, pour le reste de leur éternité.

"Je ne suis pas resté au Hope Shelter, si c'est ce qui t'intéresse."

Répond le blond à la question de simple curiosité, se léchant les lèvres pour faire disparaître les dernières gouttes de sang et chasser l'envie de mordre à nouveau, de s'abreuver à même la gorge de son ancien amant.

"Tu me connais." Continue-t-il, venant apposer une main théâtrale sur son propre sternum. "Je n'aurais pas pu demeurer au milieu de toutes ces âmes en peine. Non, j'ai…"

Le blond laisse planer un instant de silence, et sa main glisse le long de son torse pour venir se glisser dans la poche de son pantalon, alors qu'un sourire en coin vient étirer ses lèvres.

"J'ai trouvé le gîte auprès d'une personne charitable, dans le quartier. Une charmante jeune femme. Une si jolie voix, elle aurait pu être cantatrice."

Lestat flatte volontairement sa logeuse, qui n'en mérite pas tant, parce qu'il a besoin de savoir. Si Louis dit vrai, s'il reste quelque chose de leur idylle.

"Grâce à toi, peut-être m'accordera-t-elle également le couvert à présent que je ne risque plus de la dévorer toute entière. A moins qu'elle ne me le demande gentiment, bien sûr."

Clin d'oeil complice, référence au passé. Si son amant regrette son statut de célibataire, s'il souhaite réellement n'avoir jamais essayé de se débarrasser de lui… Alors il devrait bouillir de jalousie, comme il l'a toujours fait à chacune de ses incartades.
Ils ne sont pas si différents, sur ce point.

"Mais je parle, je parle, et voilà que la nuit défile. Tu as sans doute mieux à faire de ton temps de célibataire que de m'écouter bavasser."

La révérence qu'il lui adresse est moqueuse, tout comme les mains qu'il place dans les poches arrière de son pantalon, entamant quelques pas à reculons.
Bientôt il se retournera et poursuivra sa route.
Il n'a pas demandé où loge Louis, à dessein. Il lui donnera son adresse de lui-même, ou viendra à lui s'il est sincère.

Re: Let me help you [PV : Lestat] Mer 15 Mai 2024 - 8:07

Let me help you

ft @Lestat de Lioncourt et Louis de Pointe du Lac

Lestat a été la seule personne à me comprendre complètement, la seule à m'aimer pour celui que j'étais vraiment, c'est d'ailleurs pour cela qu'il m'a voulu auprès de lui. Oui, il m'a vraiment voulu auprès de lui, il m'a choisi, m'a offert ce don et quand on voit comment je l'en ai remercié….Je ne sais pas ce que je vais devoir faire pour retrouver grâce à ses yeux, mais j'étais vraiment prêt à tout. Maintenant que je savais qu'il était en ville, j'avais bien l'intention de tout faire pour revenir auprès de lui, ou pour le faire revenir auprès de moi. Peu importe le temps que cela prendrait, je m'en fichais, j'avais l'éternité pour moi…sauf s'il en décidait autrement bien sûr.

- Et bien j'avoue que c'était ce que je me demandais, oui.

Si j'esquisse un sourire au début de sa phrase et à surtout à sa manière très théâtrale de la prononcer, mes poings se serrent imperceptiblement à la suite de sa phrase, venue après un instant de silence de sa part. Mes ongles transpercent ma peau, mais je m'en moque. Qui est cette pouffe chez qui il loge ? Une cantatrice ? Ouais, cela me rappelle vaguement quelqu'un, celle que Claudia et moi n'avons pas hésité à balancer dans le feu pour être certain qu'elle ne reviendra pas, elle, je l'ai brûlé sans le moindre remord, et j'ajouterai même avec une certaine satisfaction. Oui, le démon de la jalousie prenait à nouveau possession de moi, après tant d'années loin de Lestat, j'étais à nouveau jaloux. Oh, ce n'était pas une révélation. J'avais vraiment été stupide de présenter Armand comme étant l'amour de ma vie à Daniel….l'amour de ma vie se trouve actuellement en face de moi et s'amuse à me torturer avec cette jalousie qu'il savait que j'allais ressentir…ou bien peut-être ne le savait-il pas, mais qu'il l'espérait ? Je ne saurais le dire, mais même si mon visage semblait lisse et imperceptible, je savais qu'il en voyait la moindre micro-expression, tout comme il avait pu voir que je m'étais tendu à l'instant où il avait évoqué cette femme, il ne pouvait pas non plus passer à côté du filet de sang qui s'échappait de mes doigts. Plus Lestat parlait et plus l'envie d'aller arracher la tête de cette femme s'emparait de moi. Ce serait à tester, cela pourrait peut-être me calmer un peu et puis, personne ne mourait jamais vraiment ici, alors il finirait par la retrouver. Je tentais d'avoir une voix aussi posée que possible, mais je souffrais d'entendre la personne que j'aimais vanter à ce point les mérites d'une autre.

- Oh….c'est bien que tu ais un endroit où loger et que tu ne sois pas seul.

Il allait partir. A peine, l'avais-je retrouvé que j'allais déjà le voir partir.

- Non ! Oh là, c'était sorti un peu vite. Enfin, je veux dire…je n'ai rien de particulier à faire. Comme tu l'as si bien souligné je n'ai personne qui m'attend à la maison, donc je dispose de tout mon temps…

Et quand bien même Armand serait là….personne d'autre n'existe à mes yeux lorsque Lestat est avec moi. Je vois dans le salue qu'il m'adresse moqueusement qu'il ne va pas tarder à tourner les talons. Je cherche rapidement un moyen de le retenir, ne fut-ce que pour quelques secondes encore. Je sais, je suis pathétique.

- Attends, je…. Je fouille dans mes poches, trouve un morceau de papier et mon stylo qui ne quitte jamais ma poche…déformation professionnelle, c'est plus facile de prendre les commandes quand vous avez votre propre stylo. Je griffonne quelques mots à la hâte et tends le papier à Lestat. Tiens…si un jour tu as envie de passer ou si tu as des ennuis, je me retenais de dire "comme quand je t'ai trouvé dans cette ruelle", tu n'as qu'à passer. C'est mon appartement.

Oui, je lui avais donné mon adresse et je savais qu'à dater de ce jour, j'allais attendre anxieusement tous les jours, toutes les nuits, le moindre bruit, le moindre signe qui m'indiquerait sa présence. Il m'avait manqué bien plus que les mots ne sauraient le décrire et j'allais consacrer le reste de mon existence à me racheter auprès de lui.

HELLOPAINFUL

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