Si vis pacem, Para bellum ~ Caspian

Si vis pacem, Para bellum ~ Caspian Mar 31 Oct 2023 - 22:35

Cela faisait maintenant un moment que j’était arrivé dans cette ville. Dire que je n’étais pas complètement déboussolé à ce moment-là, ce serait mentir. Surtout après mes derniers souvenirs. Dire que je me suis réveillé ici, sans savoir réellement ce qui c’est passé, pourquoi on m’a tirer dessus ou encore si Anakin a survécu à tout ça. Tant de questions qui sont restées sans réponses, et qui le resteront…. Car maintenant, ma vie est ici, à Everton. D’une certaine manière, ça me soulage, car je ne suis plus obligé de suivre un quelconque code ou autre. Ici, personne ne sait qui je suis réellement, et c’est pour le mieux. De plus, il n’y a pas de guerre ici, enfin une paix méritée et qui semble pouvoir durer.

Ironiquement, je me suis lancé dans la politique ici. Pas pour servir mes propres ambitions, bien entendu. Ce serait indigne d’un jedi. Mais pour aider le peuple. Certains de mes collègues n’ont pas la même vision du devoir que moi, ce que je déplore. Mais je dois bien avouer que cette nouvelle vie me plaît plutôt pas mal.

Mais revenons-en à mes collègues en question. Ces derniers, j’en ai peur, n’ont pas forcément le même sens moral que moi, et je ne doute pas qu’ils seraient prêt à beaucoup de choses afin d’arriver à leur but. Et le tout dans des coups montés pour me destituer de ma place. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, je me rends au cabinet d’avocat dont j’ai entendu parler. Mieux vaut préparer une bonne défense, ou en tout cas avoir quelqu’un qui maîtrise les ficelles de la loi.

J’entrais donc dans le cabinet, m’adressant poliment à la secrétaire :

« Bien le bonjour mademoiselle. Je me présente, monsieur Kenobi. Il me semble que je dois avoir rendez-vous avec maître Caspian. »

Je lui adressais un sourire chaleureux en attendant qu’elle fasse son travail.

Jeu 23 Nov 2023 - 18:12

Il avait l'habitude de recevoir des clients, que ce soit pour une question d'affaire importante ou pour d'autres qui sont considérées comme moins urgente par ses collègues. Il faisait toujours en sorte d'aider ses clients, à conditions que la personne soit respectueuse. Le plus important, c'est qu'il y a présomption d'innocence, jusqu'à preuve du contraire. Caspian fait toujours de son mieux pour protéger les plus démunis et s'adapte en fonction des besoins de ses clients. C'était peut-être stupide pour certains, mais c'était son choix. En revanche, c'est le cabinet qui n'était plus tellement adapté à ses propres besoins. C'est pourquoi, plus il y travaillait, plus il avait envie d'ouvrir son propre cabinet. C'était sans doute la raison pour laquelle il économisait depuis longtemps maintenant.

Aujourd'hui, il avait rendez-vous avec un certain monsieur Kenobi. Un politicien, de ce qu'il avait compris. À moins qu'il ne se trompe ? Le plus étonnant, c'est que Caspian ne savait pas réellement en quoi il pouvait lui être utile. Ce rendez-vous allait déterminer pourquoi il était nécessaire que son futur client est un avocat pour l'accompagner. Il était même probable que cette affaire allait être intéressante, qui sait ? Il était assis à son bureau, il avait passé l'heure à classer ses documents. Pour une fois, qu'il avait un peu de temps pour lui, autant en profité pour mettre de l'ordre dans les papiers important.

Il sursauta lorsque son téléphone sonna, il agrippa le petit appareil avant de le porter à son oreille.

- Bonjour ?
- Maître Caspian, Mr. Kenobi est arrivé.
- Merci à vous. J'arrive tout de suite.

Il raccrocha le petit combiné, se redressant pour quitter son bureau. Caspian porté une tenue plutôt sobre, une simple veste de costard noir sur un t-shirt blanc, ainsi qu'un jean noir. Il arriva à l'accueil, s'avançant sagement vers son futur client, il tendit la main en souriant.

- Bonjour Monsieur Kenobi. Je suis Caspian. C'est un plaisir de vous rencontrer. Si vous voulez bien me suivre, nous serons mieux dans mon bureau pour discuter.

Après avoir serré la main de son interlocuteur, Caspian le conduit jusqu'à son bureau, refermant la porte derrière eux avant de désigner une chaise à celui-ci. Il retourna s'installer dans son fauteuil jusqu'en face, avant de lui sourire de nouveau.

- Alors monsieur Kenobi. En quoi puis-je vous être utiles ?

Mer 29 Nov 2023 - 20:39

Alors que je patientais tranquillement qu’on me reçoive, j'inspectais rapidement ma tenue. J’avais opté pour une tenue assez sobre, un costard simple, dans les teintes crème et une chemise bleue marine.
Je feuilletais un magazine d’actualité quand maître Caspian vint me chercher. Je relevais le regard sur un jeune homme, habillé simplement et sobrement mais assez classe.

Je lui emboite le pas, après avoir serré sa main, pour ensuite le suivre dans son bureau et prendre place dans le fauteuil qu’il me montrait. Après une inspiration, je pris la paroles :

“Tout d’abord, merci de me recevoir maître. Je ne m'étalerais pas outre mesure, sachant à quel point le temps peut être précieux pour quelqu’un d’important comme vous. Pour commencer, permettez moi de vous expliquer ma situation…”

Je lui expliquais sommairement ma situation, de là d’où je venais, ma vie avant Everton en sommes. Ce qu’implique être Jedi, quelles étaient mes compétences et autres détails qui peuvent l’aider pour la suite. Je terminais mes explications en lui expliquant mes attentes vis à vis de lui :

“Enfin, pour terminer, si je suis ici avec vous, c’est pour avoir accès à votre savoir. Il n’y a pas de droïdes protocolaires ici, et m’étant lancé dans la politique mais ne connaissant pas toutes les ficelles de la loi, j’espérais pouvoir me reposer sur vous pour ce dernier point. Il va de soi que je payerais vos honoraires, tout travail méritant salaire.”

Je laissais un petit blanc avant de poser une question qui me trottait dans la tête depuis que je suis ici :

“Mais dites-moi, maître, si ce n’est pas indiscret… Ce cabinet ne vous appartient pas n’est ce pas ? Pourquoi ne pas ouvrir votre propre cabinet ?”

Je le regardais paisiblement, lui souriant aimablement.

Il avait serré la main de l'homme qui lisait un magazine à son arrivée. Sûrement pour suivre les actualités de la petite ville. Ils s'étaient ensuite rendus dans son bureau. Il devait admettre qu'il aimait beaucoup la chemise bleu marine de son futur client, peut-être même qu'il lui demanderait la référence de celle-ci à la fin de leurs rendez-vous.

- Bien sûr, je vous en prie. Je vous écoute.

En acceptant ce rendez-vous, Caspian ne s'était pas attendu à ce que ce soit aussi palpitant. Il était assis en face de son interlocuteur, il l'écoutait comté son histoire. Ce qu'il avait traversé avant de parvenir à Everton. Chaque être qui vit ici avait son histoire, tous issus de monde différent ou d'univers qui ne ressemblait au rien au sien. Cet homme semblait bon et très respectueux, surtout en vue de sa façon de s'adresser à lui. Caspian était heureux de pouvoir l'aider dans sa nouvelle vie, notamment s'il était du genre à consulter ces... Droïdes ? Oui, c'est ainsi qu'ils les avaient nommés. Everton ne posséder sans doute pas ce genre de chose, donc il serait heureux de pouvoir l'aider dans ses démarches.

- Je comprends. Je serais très heureux de vous aider et de répondre aux questions tout au cours de votre parcours politique.

En revanche, il doit admettre qu'il ne s'était pas attendu à ce qu'il lui pose la question sur le cabinet. Si l'envie d'en ouvrir un à son nom était présente, les finances n'étaient pas encore assez élevées pour qu'il puisse se le permettre. Il lui fallait donc être encore patient.

- Je dois vous admettre que je compte un jour ouvrir mon cabinet. Je ne possède pour le moment pas les fonds nécessaires, mais j'espère y parvenir un jour. Ce cabinet n'a absolument pas plus rien à m'apporter, si ce n'est un blocage avec mes agissements envers mes clients. J'aimerais parfois faire plus, mais certaines règles ne me le permettent pas. Et vous monsieur Kenobi, quelle est votre envie concernant la politique ? Quel poste visez-vous au sein de la ville ? Avez-vous de grandes ambitions ou préférez-vous rester à votre poste actuel ?

Jeu 4 Jan 2024 - 16:38

Et bien, je dois dire que ce jeune homme était plutôt intéressant. Non seulement il était assez ambitieux, mais il ne cachait pas quelqu'un qui n’était même pas encore son client. Je ne m’attendais pas vraiment à ça, ni même à la question qui suivit. Même si j’aurais dû la voir venir, probablement.

Mon envie par rapport à la politique ? Avais-je vraiment une envie quelconque ? Difficile à dire en réalité. Enfin, à part ce qui me motivait déjà quand j’étais encore un Jedi.

Je lui répondit simplement :

“Et bien ma foi, surtout aider les citoyens de la ville, du mieux que je peux, en remontant les soucis au maire je dirais. Bien que j’ignore si cela est vraiment possible au vu de rôle actuel. Et puisqu’on en parle…”

Je laissais un petit blanc avant de reprendre :

“Je pense, par exemple, que cette ville aurait besoin d’un autre cabinet d’avocats, de manière à ce que les citoyens puissent choisir par qui être défendu. Et je pense pouvoir vous aider à ouvrir le vôtre. D’un point de vue financier. Même si je ne suis pas encore très au fait de ce qu’il faut faire pour ça, un contrat ou autre. Et c'est là, il me semble, que vous devez pouvoir me conseiller, non ?”

Je lui souriais aimablement. Est ce que je faisais du chantage ? Ou du soudoiement ? J’espère que non; car loin de moi était cette idée. Je me dépêchais de préciser :

“Enfin, ce n'est qu’une proposition, je n’attends rien en retour évidemment !”

Il l'écoutait expliquer son point de vue et Caspian devait admettre qu'il aimait beaucoup le fait que cet homme voulait, tout comme lui, consacré son temps à aider les citoyens. Cela leur faisait un point commun. Il voulait que chaque personne puisse avoir ce don-t-elle avait besoin et ce cabinet ne lui permettait pas d'agir, selon ses envies, il n'avait pas cette liberté-là. Il devait se plier à la politique des lieux et parfois, il n'aimait guère les affaires qu'on lui proposait. Il avait toujours voulu défendre le plus démuni et certainement pas s'enrichir sur les dos de ceux-ci.

- J'aime votre façon de penser. Vous devez être un atout important pour le maire de cette ville.

Il ne s'était absolument pas attendu à la suite, est-ce que cet homme lui proposait d'ouvrir le cabinet ensemble ? D'être partenaire. C'était à la fois intéressant et perturbant. Par ce que certes, il pourrait envisager d'ouvrir plus rapidement, mais à quel prix ? Est-ce qu'il devrait comme ici suivre des règles strictes qui ne l'aideraient pas à être plus libre dans ses choix ? Où peut-être pas, il semblait tout comme lui porter sur l'aide du citoyen. Il lui rendit son sourire, essayant de peser le pour et le contre.

- Nous pouvons devenir partenaires et rédiger un contrat. Voir ensemble les termes et les conditions, ainsi que ce que vous envisagez pour cette collaboration.

Plus l’entretien avançait, et plus cet avocat me plaisait. Il semblerait que lui et moi avons plusieurs points communs, et même une manière semblable de penser. Visiblement, j’avais eu du flair en venant ici. Enfin, la Force m’avait amené une fois de plus au bon endroit, plutôt.

Je ne pu m'empêcher de sourir à ses paroles. Je répondis :

“Un atout, je l’ignore. Je ne fais simplement que mon travail, et celui-ci semble être apprécié. C’est la principale au finale.”

Je ne m’attendais pas à une telle réponse et proposition de sa part. Visiblement, il ne comprenait pas vraiment ce que je venais de lui proposer.J’allais devoir remettre le tout au clair. Je m’installais un peu plus confortablement, avant de reprendre :

“Maître, je crois que vous ne m’avez pas bien compris. Je ne suis pas avocat, et je ne connais rien en Droit de ce monde. D'où ma présence ici d’ailleurs. Ce que moi je vous propose, ce n'est pas un partenariat. C’est un financement de la ville pour vous aider à ouvrir votre propre cabinet, sans rien attendre en retour. Je crois en vous et en vos capacités, Maître. Et je pense également qu’une ville comme la nôtre à besoin d’Avocats compétents. Or vous entrer parfaitement dans cette catégorie selon moi. Soyez libre de vos actions avec votre propre cabinet. Je le fais pour vous, mais aussi pour les citoyens de cette ville. Ils en ont besoin. Vous me suivez ? Pas de contrat ni de partenaire, vous serez libre de vos actions. Comptez-moi juste parmi vos clients, cela vous convient ?”

Je me laissais aller contre le dossier du fauteuil, attendant en souriant que mes paroles fassent leur bout de chemin.

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